Partir....
un mot qui s'unit à la distance. Il est parfois associé à une finalité, un terme définitif, sans retour possible.
Dans un couple, partir, c'est parfois mettre de la distance qui mene souvent à la rupture finale.
Partir, pour prendre du recul, partir pour se sauver de la noyade intérieure. Partir c'est aussi parfois se confronter à l'incompréhension et au jugement. On peut se noyer, le sourire aux lèvres.
Les femmes qui partent sont perçues par certains plus "immorales "que les hommes. Une femme au ventre créateur, donnant la vie comment peut-elle "détruire" une cellule familiale .
Hors une femme qui part n'a pas toujours décidé de le faire... Elle garde dans ce cas là, souvent, longtemps, l'espoir d'amener le compagnon à changer, espérant une réaction "électrochoc" par ce départ, une prise de conscience de ce qui s'achèverait si elle partait définitivement. Elle cherche souvent à l'aider et continue encore longtemps à l'excuser... Ce comportement "aidant" sera parfois l'accroche de l'autre pour installer son jeu pervers d'emprise.
Il n'y a pas que la violence physique qui détruit un être, la violence psychologique est redoutable, la violence physique est constatable, on peut demander réparation et ainsi se guérir ,hors difficile voire impossible de prouver les dégâts psychologiques, il n'existe pas de traces,ni de preuves, difficile d'être crûe.
Se reconstruire alors est très long, difficile. Il faut souvent arriver à rester dans un sentiment d'insatisfaction face au regard de ceux qui auront jugé, mis de côté , pris parti. Un sentiment d'injustice qu'il faudra apprivoiser, décortiquer pour le rendre moins pesant, parfois s'éloigner ou couper tous les ponts avec le des liens affectifs passés, liens avec ceux qui ne vous auront jamais crûe.
Partir peut provoquer un comportement parano chez l'autre pouvant le conduire à vous menacer de tant de choses.. menaces qu'il niera toujours et qu'il ne fera qu'en l'absence de tout public. Se plaindre vous ferait apparaître face aux autres comme parano, puisque l'autre sait soigner l'image extérieure et ainsi enfermer la personne (qui se sentait déjà si mal qu'elle ait eu besoin de s'en aller) dans une prison solitaire de deux vérités qui s'opposent. La nuance n'existe alors plus...c'est noir ou blanc.
Partir, c'est prendre le risque de voir ses enfants ne pas comprendre; où se faire piéger par des discours qui vous placent en coupable. Hors ce qui n'est que trop rarement relevé, c'est que partir, c'est être souvent dans un état physique ou psychique déplorable devant faire face à ce sentiment de culpabilité terrible; elle quitte cet homme qu'elle a aimé ( souvent aime encore) à qui elle a promis de ne laisser que la mort les séparer. Sentiment de culpabilité associé à celui de se sentir démunie face à cet inconnu dans lequel elle s'engouffre.
Accusée souvent de partir pour un autre.L'homme cherche à minimiser la gravité de la situation ainsi que sa part de responsabilité, si l'introspection est trop difficile pour lui, il pourra alors commencer une forme de harcèlement , dans le seul but de la récupérer et de ne pas perdre la face. Rarement par amour.
Par amour, on laisse du temps à l'autre, on tente de comprendre ce qui pousse l'autre à vouloir tout quitter, on se sent responsable, on ne cherche pas de fausses explications à une situation qui nous échappe.
Me voici, des années plus tard , libérée du regard sur moi de certaines personnes, parce que je sais qui je suis, et ce que j'ai fait.
Et aujourd'hui je pars une deuxième fois... je vous laisse avec vos certitudes, j'ai rompu tous les liens qui me plaçaient dans un sentiment inconfortable d'une certaine forme d'injustice que vous avez sciemment cultivée.
Goodbye Mr Past
Ciao futuro !!
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